Des expériences olfactives sont proposées aux visiteurs dans le parcours de l'exposition Parfums de Chine, la culture de l'encens au temps des empereurs.

Bornes accessibles pendant toute la durée de l'exposition
mardi au dimanche de 10h à 18h nocturne les vendredis soir 21h

Entrée dans l'exposition
9€ (Plein Tarif)
7€ (Tarif réduit)


L'exposition aborde de manière inédite la civilisation chinoise à travers l’art de l’encens et du parfum en Chine depuis le IIIe siècle avant notre ère jusqu’au XIXe siècle. Près de 110 objets d’art et d’archéologie rassemblés pour la première fois invitent à un véritable voyage à travers la civilisation chinoise.
Dès le début de l’exposition, les matières premières utilisées telles le bois d’aigle, le bois de santal, l’ambre gris, le musc, le patchouli, l’encens d’oliban, le styrax, le  camphre, le clou de girofle et le benjoin sont présentées... Au fil du parcours, les visiteurs découvrent à travers cinq bornes olfactives des ingrédients et recettes anciennes d’encens datant des grandes périodes de l’histoire de la Chine jusqu’au XIXe siècle: Six dynasties, Tang, Song, Ming et Qing.
 

GIF Borne olfactive dans l'exposition Parfums de Chine

Le parfumeur-créateur de la maison Dior Parfums, François Demachy a réinterprété des parfums à partir des formules chinoises anciennes traduites et sélectionnées par le conseiller scientifique de l’exposition Frédéric Obringer (CNRS). Des éléments d’informations tels l’origine de la recette, ses principaux composants, les gestes qui président à la combustion de l’encens sont proposés dans les cinq écrans, supports pédagogiques de la découverte olfactive.

Deux interviews, aussi présentées dans l'exposition, retracent la démarche de reconstitution olfactive orchestrée par François Demachy et Frédéric Obringer :

Chaque borne propose une recette en lien avec la salle de l’exposition dans laquelle se trouve le visiteur : 

  • Dans la partie inférieure de l’écran et tout au long de la consultation, figure la liste exhaustive des ingrédients qui composent la recette.
  • Au centre de l’écran, une animation détaille les origines de chaque ingrédient, la technique de conception du parfum et son utilisation in fine.
  • Dans la partie supérieure de l’écran, le visiteur peut tout au long de l’apprentissage et lorsqu’il le souhaite, activer le parfum.

Salle : L’encens, pratiques rituelles et profanes des Han aux Tang (IIIe siècle av. J.-C.-IXe siècle apr. J.-C) 

La première borne olfactive propose une recette de parfum pour fumer les vêtements. Le visiteur sent les matières premières utilisées entre l’an 222 et 589 comme le bois d’aigle, le musc, la résine de liquidambar ou le Turbo Cornutus, mollusque connu pour son opercule massif au parfum très prisé. La méthode d’enfumage des vêtements clôture cette première expérience.

Salle : Parfum et culture lettrée sous les Song et les Yuan (Xe-XIVe siècle)

La seconde recette s’inscrit dans l’époque de la dynastie des Song, entre l’an 960 et 1279. Les matières premières utilisées sont alors le bois d’aigle, le bois de santal, le patchouli... La méthode du sceau d’encens conclut cette seconde expérience.

Salle : L’encens comme art de vivre sous les Ming (XIVe-XVIIe siècle)

Entre le XIVe et le XVIIe siècle, l’encens devient Art de vivre. Les recettes se complexifient grâce à l’essor des exportations et les ingrédients deviennent plus nombreux. Le visiteur est amené à découvrir une composition riche de fleur de jade, bois d’aigle, oliban, clou de girofle, camphre, huile de liquidambar, cannelle, ... 

Salle : L’encens comme art de vivre sous les Ming (XIVe-XVIIe siècle)

L’encens s’installe aussi sous les Ming dans la chambre et les quartiers privés. Les matières premières sont alors le magnolia liliflora, la réglisse, l’écorce de racine de pivoine, l’huile résineuse de liquidambar orientalis... L’expérience olfactive s’inspire d’une recette de poudre pour parfumer les cheveux.

Dernière salle : La tradition de l’encens sous les Qing (XVIIe-début du XXe siècle)

François Demachy, Parfumeur-créateur de la Maison Dior, offre en fin de parcours une réinterprétation contemporaine de la recette de poudre pour parfumer les cheveux vue en quatrième borne. En réduisant l’intensité olfactive des composants de la recette Qing et en rajoutant des notes sélectionnées pour leur présence en Chine - mandarine, osmanthe et jasmin sambac - le visiteur est transporté au 21e siècle. Les méthodes de distillation contemporaines présentées marquent la fin du voyage olfactif dans la culture de l’encens au temps des empereurs.

Le visiteur découvre ainsi par ses propres sens, l’évolution de la culture du parfum en Chine. Des notes animales et santalées av. JC jusqu’aux touches florales d’aujourd’hui, en passant par la complexification des formules à partir du XIVe siècle.