Dès l’origine, le musée Cernuschi a possédé quelques objets coréens mais ceux-ci ne constituent, par rapport aux cinq mille objets de la collection historique du musée, qu’un ensemble restreint.

Tarifs
gratuit dans les collections permanentes

Horaires
du mardi au dimanche de 10h à 18h

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Malgré l’enrichissement ponctuel du musée par des achats ou des dons en ordre dispersé tout au long du vingtième siècle, il fallut attendre 1982 et le don d’une quarantaine de ses œuvres par le peintre Lee Ungno (1904-1989) pour que l’idée d’un fonds coréen autonome puisse commencer à prendre forme. L’existence de ce dernier fut confortée par la famille de Lee Ungno qui multiplia les libéralités de 1989 à 2017, jusqu’à réunir au musée Cernuschi cent trente œuvres, c’est-à-dire la collection publique la plus importante consacrée à cet artiste en dehors de Corée.

Cette impulsion permit d’accompagner un changement de politique du musée. Alors que ce dernier avait organisé au fil des décennies de multiples expositions, dont certaines furent des jalons historiques majeurs dans la diffusion de la connaissance de l’art coréen en Europe, ce n’est qu’en 2013, lors d’une nouvelle donation de la famille Lee, qu’il mit en place une politique d’acquisition pérenne sur l’art contemporain. Celle-ci s’assigne deux principaux objectifs : documenter l’histoire de l’art coréen moderne et contemporain pour en présenter les enjeux et les évolutions au public ainsi que constituer le musée Cernuschi en conservatoire de la présence des artistes coréens en France.

 

La générosité de collectionneurs et d’artistes, des achats et les dépôts effectués par le Fonds municipal d’art contemporain ainsi que le Centre national des arts plastiques ont permis de réunir un ensemble encore très lacunaire, mais qui rend possible aujourd’hui cette escale coréenne, à la fois plongée dépaysante dans un monde esthétique parfois lointain et étape dans la constitution jamais achevée d’une collection. À la manière dont on découvre de nouvelles contrées lors des haltes d’un périple, le panorama ne se veut pas exhaustif, mais plutôt représentatif. Plusieurs artistes qui ont bénéficié de l’attention marquée du musée ces dernières années ou qui se verront proposer des projets plus étoffés dans un avenir proche ont ainsi été écartés de cette présentation pour favoriser la découverte d’œuvres moins souvent proposées au public.

Le regain d’intérêt du musée Cernuschi pour l’art coréen a par ailleurs suscité la sympathie de collectionneurs privés qui l’ont ainsi aidé à réunir quelques jalons supplémentaires de l’histoire de l’art coréen. Les céladons de l’époque du Koryǒ (918-1392) et les plaques épitaphes du Chosǒn (1392-1910) font ainsi le lien entre l’art traditionnel et ses expressions contemporaines dans le domaine céramique. Ils permettent aussi d’ouvrir de nouveaux horizons à une collection constituée aujourd’hui d’un peu plus de deux cents œuvres.

 

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