Poème chinois en écriture cursive par le vieillard Kyōsho

Tachihara, Nin, né en 1785, décédé en 1840 à Tōkyō

Entre 1800 et 1850
Encre, Papier
Peinture
Don manuel : Reiko et Robert Burawoy

M.C. 2019-184

Signée Tachihara Nin, cette calligraphie est l’œuvre de Tachihara Kyōsho (1785-1840), peintre né à Mito, dans l’actuel département d’Ibaraki, représentant de l’école de peinture de lettrés Bunjinga ou Nanga. Fils du samouraï Suiken, historien et érudit confucéen, qui dirigea l'école de littérature de Mito fondée par les Tokugawa, Kyōsho fut l’élève de Tani Bunchō (1763-1841) et de Tanke Gessen (1741-1809). Il réalisa des peintures dans le genre des kachōga (fleurs et oiseaux) et des paysages et fut un excellent calligraphe, comme l’atteste cette œuvre emblématique de son style cursif. Il s’agit d’un poème chinois qu’on pourrait traduire comme il suit : Un couple (d'oiseaux) pourquoi, pour rendre le printemps joyeux ?/ viennent ils voler apportant des parfums avec leurs ailes/ Cette nuit restez un peu sur les branches / il n'y a pas de chandelle d'argent se reflétant sur le maquillage écarlate. Animé par un tracé rapide, les caractères calligraphiés expriment à travers leur forme et leur épaisseur une beauté intense, révélant la puissance contrôlée des coups de pinceau.