Li Fang, Chinese Nude n°7

LI Fang 李芳 (née en 1968)
Chinese Nude n°7, 2012
Huile sur toile
H.92 cm ; L.73 cm
Achat, 2013

M.C. 2013-15

Après des études à Nanjing (Nankin), Li Fang est venue s’installer à Paris où elle a poursuivi ses études à la Sorbonne entre 2002 et 2003.
Ses références artistiques sont essentiellement celles de la peinture occidentale moderne. Elle reste attachée à certaines caractéristiques anciennes de nos traditions picturales : la figuration, la représentation privilégiée du corps, mais aussi la retranscription de l’incidence de la lumière sur ces derniers. Au moyen de touches larges, juxtaposées et modulées en fonction de l’éclairage, Li Fang retranscrit le volume des êtres dépeints.
Ce style lui permet aussi d’inscrire ses œuvres dans un rapport immédiat au monde contemporain. Les effets de flou et de fragmentation sont les équivalents picturaux de la pixellisation de photographies agrandies au point d’en perdre leur netteté. Ils témoignent également de l’effacement des identités individuelles au sein des foules qui se croisent dans les artères des villes ou qui se réunissent sur les plages. Les corps ne sont plus que des objets en mouvement ou des êtres autant interchangeables qu’impénétrables.
La série des Chinese Nudes tient une place à part dans cette production et fait directement référence à l’agitation qui suit l’annonce des poursuites pour pornographie engagées contre le célèbre artiste Ai Weiwei à la fin de l’année 2011. En signe de soutien à ce dissident, de multiples internautes se prennent en photographie avec leur portable et publient les clichés sur un blog dédié. C’est à partir de cette matière que Li Fang élabore ses toiles.

Référence(s) : Christine Shimizu, Activités du musée Cernuschi, Arts asiatiques, 2014, t.69, pp.165-166
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