Chine. Empreintes du passé
Découverte de l’antiquité et renouveau des arts. 1786-1955
à découvrir prochainement !
du 7 novembre 2025 au 15 mars 2026
Cette exposition, à découvrir dès le mois de novembre, est une invitation à placer ses pas dans ceux des lettrés et moines archéologues qui parcouraient montagnes et sanctuaires en quête d’inscriptions antiques gravées sur la pierre ou coulées dans le bronze. Ces signes et formes archaïques inspirent des oeuvres dont la modernité naît de l’association inédite entre calligraphie, peinture et estampage : une rencontre qui témoigne de la révolution visuelle en cours dans la Chine du XIXe siècle.
Du 7 novembre 2025 au 15 mars 2026
Du mardi au dimanche de 10h à 18h, sauf certains jours fériés
(dernière réservation en caisse à 16h30).
Plein tarif : 10€
Tarif réduit : 8€
Gratuit pour les titulaires de la carte Paris Musées, pour les moins de 18 ans, les personnes en situation de handicap et leur accompagnateur.
Edouard Chavannes (1865-1918). Site bouddhique de Longmen, province du Henan. 1907. Fac-similés de tirages numériques d’après un négatif au gélatino-bromure d’argent sur plaque de verre © MNAAG, Paris, Dist. GrandPalaisRmn / image musée Guimet.
L’étude des vases rituels et des stèles
Les lettrés de la dynastie Qing sont les héritiers d’une tradition de collectionneurs qui ont élevé l’étude des vases rituels et des stèles au rang de discipline scientifique. Ce champ du savoir, appelé étude des métaux et des pierres (jinshixue) a pour objet les inscriptions antiques. Au XVIIIe et au XIXe siècle, cette quête du signe amène les lettrés à se tourner vers les vestiges les plus modestes, ou les moins accessibles, comme les calligraphies gravées au flanc des montagnes.
La technique de l'estampage
L’instrument principal des collectes de ces savants était l’estampage encré. Cette technique consistait à appliquer sur les stèles des feuilles de papier humides qui épousaient creux et reliefs avant de les recouvrir d’une couche d’encre qui permettait de révéler le détail des graphies. Cette méthode d’abord utilisée pour conserver textes et inscriptions va progressivement être utilisée pour transmettre l’image de bas-reliefs historiés, de sculptures, et même de vases rituels dans leurs trois dimensions. En cet âge pré-photographique, l’estampage était un vecteur capital de reproduction et d’étude des vestiges du passé, dont la diffusion était assurée par le livre illustré.
Des créations inédites
Porteurs d’une vision esthétique, ces estampages, devenus à leur tour objets de collection, vont inspirer des créations inédites. Les formes simples et les graphies primitives qu’ils révèlent révolutionnent tous les arts lettrés, calligraphie, peinture et gravure de sceaux. Les peintres en particulier, font de l’estampage le support même de leur création. Progressivement, les arts décoratifs sont également gagnés par les motifs fragmentaires, l’esthétique de l’empreinte et du collage : l’univers des collectionneurs antiques se trouve transposé dans la culture matérielle des grands centres urbains de l’ère moderne.
Liuzhou 六舟 (1791-1858) et huit peintres. Offrandes de fleurs et de briques antiques (détail). Flower offerings and antique bricks. 古砖花供图Dynastie Qing (1644-1912), 1835. Encre et couleurs sur papier. Musée Provincial du Zhejiang
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Commissariat
Commissariat : Éric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi.
Partenaire de l'exposition :
Musée provincial du Zhejiang
Avec le soutien de :
Société des Amis du musée Cernuschi

Estampage et peinture, 31 cm × 69,5 cm
Musée Provincial du Zhejiang

Estampage et peinture, 31 cm × 69,5 cm
Musée Provincial du Zhejiang

Encre sur papier
Musée Provincial du Zhejiang

Encre et couleurs sur papier
Musée Provincial du Zhejiang

Bronze. Musée Cernuschi, M.C. 631, legs Henri Cernuschi, 1896
CCO Paris Musées/Musée Cernuschi

Encre sur papier
Musée Provincial du Zhejiang
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Dans le prolongement de l'exposition (salle du Bouddha)
Wang Du
USA weather report
21 octobre – 14 décembre 2025 (entrée libre)
Comme chaque automne, le musée Cernuschi propose à un artiste contemporain d’investir la salle du Bouddha. En 2025, c’est une installation de Wang Du, USA weather report [Bulletin météorologique des Etats-Unis] que vous pourrez découvrir. L’artiste, né en Chine en 1956, est actif en France depuis 35 ans. Son œuvre de plasticien questionne les conditions dans lesquelles les représentations du monde contemporain sont produites, principalement à travers les médias. Si le travail de Wang Du constitue un témoignage unique sur notre temps, il trouve aussi un écho dans le passé. USA weather report a ainsi été choisie pour entrer en résonnance avec certaines œuvres de l’exposition « Chine. Empreintes du passé ».
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