Depuis le début des années 1960, le musée s’intéresse à la scène artistique coréenne. Il consacre une part essentielle de son attention aux représentants de la diaspora à Paris. À l’occasion de la création d’un espace dédié à la peinture, il a donc souhaité, en guise de premier accrochage, rendre un hommage à l’histoire de ces échanges culturels entre France et Corée, à travers trois parcours de peintres.

Salle Peinture
Section 14 du musée Cernuschi
7 avenue Vélasquez, 75008 Paris

Accès gratuit dans les collections permanentes

Shim Kyung-Ja (née en 1944)

À partir des années 1970, Shim Kyung-Ja renouvelle profondément la peinture traditionnelle par l’emploi récurrent des techniques de l’estampage et du collage ainsi que par un style abstrait qui laisse volontiers place, à partir des années 1990, à l’évocation intimiste d’interrogations morales et existentielles. Ses deux principaux séjours à Paris, l’un de 1977 à 1979, l’autre de 2002 à 2003, sont surtout pour l’artiste l’occasion de s’abstraire de certaines obligations sociales afin de se concentrer sur son travail pictural.

Nam Kwan (1911-1990)

Nam Kwan appartient à la première génération d’artistes chargée de moderniser le vocabulaire plastique coréen, en s’inspirant notamment d’un académisme occidental mâtiné de fauvisme et d’impressionnisme. La découverte de la seconde école de Paris le pousse à venir en France en 1955. Il s’intègre au sein de la mouvance informelle et devient l’un des artistes coréens les plus connus de Paris, jusqu’à son départ en 1968. Son travail évolue ensuite vers des teintes plus légères et des formes issues d’une réflexion sur le signe et l’écriture.

Lee Ungno (1904-1989)

Lee Ungno considérait que sa carrière picturale n’avait véritablement débuté que dans les années 1950, lorsque ses recherches formelles prennent le pas sur l’exigence d’une représentation. Il mène à terme cette transition stylistique en Allemagne où il passe une année, avant de s’installer en décembre 1959 en France. C’est dans ce pays, dont il obtient la nationalité, qu’il effectue l’essentiel de sa carrière, devenant tout à la fois un membre de l’école de Paris finissante, un artiste abstrait contemporain et, pour ses élèves, un maître de la peinture traditionnelle.

Les artistes présentés à l'occasion de cet accrochage ne sauraient incarner à eux seuls l’histoire des échanges artistiques entre la France et la Corée, ni résumer l’étendue de la collection de peintures du musée Cernuschi. Une borne numérique, située face à la salle Peinture (section 14 des collections permanentes) offre donc un aperçu de la collection d’arts graphiques chinois, japonais, coréens et vietnamiens de l’institution. Y figurent plusieurs autres artistes coréens ayant travaillé ou travaillant toujours en France.

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