Période des Zhou
Dynastie des Zhou de l'Ouest
L’avènement des Zhou, au milieu du XIe siècle av. J.-C., ne constitue pas une véritable rupture avec la période des Shang. Ce n’est que vers 850 av. J.-C. que s’opère une profonde mutation religieuse qui se manifeste dans la typologie des vases rituels en bronze. Ceux-ci sont désormais ornés d’oiseaux ou de motifs rubanés. Les inscriptions se font plus longues et sont pour les archéologues de précieuses sources d’informations historiques et sociologiques. Les traits des défunts les plus importants sont protégés par des éléments en jade spécifiques et ils arborent de riches pendentifs. Les os divinatoires, particulièrement présents dans la culture Shang, disparaissent progressivement.
Dynastie des Zhou de l'Est
En 771 avant notre ère, un peuple venu des steppes du nord-ouest de la Chine, les Quanrong, chassent les Zhou de leur vallée du Shaanxi. Ceux-ci sont forcés de se replier plus à l’est à Luoyi, l’actuelle Luoyang au Henan, ce qui donnera son nom à cette période. La dynastie, très affaiblie, doit abandonner le pouvoir politique à des princes feudataires, les hégémons. La dynastie des Zhou de l’Est est divisée en deux grandes périodes : celle des Printemps et Automnes (Chunqiu) (770-481 av. J.-C.), d’après le nom des annales du royaume de Lu, au Shandong, qui couvre les années 722 à 481 av. J.-C. À cette période succède celle des Royaumes Combattants (Zhanguo) (481-221 av. J.-C.) qui ne débute effectivement qu'avec le partage du royaume de Jin en -453. La Chine est alors divisée en une multitude de royaumes antagonistes qui sont finalement tous absorbés en -221 par le puissant et belliqueux royaume de Qin. L’apparition des armes en fer et des arbalètes jouent un rôle nouveau dans ces conflits. Cette époque, malgré les rivalités militaires, est culturellement foisonnante, et pose les bases de la pensée chinoise, avec la naissance des grands maîtres Confucius (traditionnellement 551-479 av. J.-C.), père du confucianisme, et Zhuang Zhou, auteur du Zhuangzi.